Quand on se sent bien on a davantage d’idées

INTERVIEW: Coach en entreprises, Marcel Goldschmid a amené près de 200 dirigeants à se pencher sur la question du bien-être des employés… voir article ci-dessus.

Près de 200 chefs d’entreprise, cadres et directeurs des ressources humaines ont participé, en juin, au premier Forum Management Montreux (VD), présidé par Marcel Goldschmid. La rencontre a traité de la question très en vogue du bien-être au travail.

– Votre forum a rencontré un beau succès. Cela signifie-t-il que le bonheur des employés est devenu une préoccupation pour les dirigeants suisses?

–Oui. Les entreprises ont à peu près tout essayé pour de-venir plus productives. Elles ont passé par la réduction des effectifs, la diminution des marges des fournisseurs, le marketing. Mais la pression reste très forte. Les dirigeants cherchent donc aujourd’hui d’autres moyens pour améliorer leurs performances. Or, des études récentes ont montré que le bien-être pouvait être un levier pour y parvenir.

– En quoi le fait d’être heureux rend-il plus productif?

– Quand on se sent bien, on est plus motivé. On travaille mieux et plus vite. On a aussi davantage d’idées.

– Pourtant, on a longtemps eu l’impression que les entre-prises méprisaient l’humain?

Oui. Mais elles commencent à comprendre que ça leur coûte cher. Le taux d’absentéisme a explosé, le nombre de burn-out également. Les dirigeants ont aussi réalisé qu’ils avaient intérêt à retenir les talents plu-tôt que de dépenser de l’argent  et de l’énergie à en recruter sans cesse de nouveaux.

– Quel est la responsabilité du manager dans le bonheur des employés?

–Elle est essentielle. Les études montrent que 80% des travailleurs quittent leur chef et non leur entreprise! Pour-tant, les cadres sont souvent choisis pour leurs capacités techniques, et pas pour leurs compétences managériales. C’est là que réside l’erreur.

–SOPHIE PIEREN